Vremia
Vous est-il déjà arrivé de regretter un acte que vous ayez fait ? De ressentir ce puissant désir de vouloir retourner en arrière pour changer la donne... Dans ces moments-là il nous semble que nous sommes tout proches de ce pouvoir. Nous focalisons notre esprit sur ce moment précis avec tellement de conviction qu'il nous semble le revivre et avoir la nette possibilité de changer un rouage dans le mécanisme du temps. Mais notre échec est d'autant plus terrifiant que nous sommes proche de réaliser notre souhait le plus cher.
Aujourd'hui, je peux vous dire que nous en sommes capables. Mon travail depuis de nombreuses années sur la question me l'a confirmé, et je suis sur le point de découvrir le secret du voyage temporel.
J'ai tué ma femme.
Cette nuit-là, quand je me suis rendu compte qu'elle avait sali notre idylle avec un autre homme, mon amour inconditionnel s'est aussitôt transformé en une haine innommable. Aussi puissant était mon amour qu'il recelait la graine du mal ; et sa matérialisation s'est traduite instanément au travers cette maudite lame... Est-il possible que la haine et l'amour soient aussi étroitement liés... Oh mon amour... Pardonne moi... Si tu savais comme je regrette... Comme je t'aime...
Je n'ai pu l'accepter... J'ai du fuir. Je ne pouvais me résoudre à cet échec. Je ne tolérais pas qu'en moi sommeille ce mal.
J'ai fui et j'ai sombré dans la folie pendant plusieurs années. Je n'arrivais plus à vivre avec ce tourment. J'ai longtemps voulu en finir... mais je n'ai jamais réussi à passer à l'acte.
J'ai compris alors que dans cette incapacité à me détruire résidait l'espoir. Oui, au fond de moi, je savais qu'il était possible de changer les choses... Mais comment ? Ne pouvant pas me résigner à vivre ainsi, et ne pouvant mettre fin à mon existence, où était la solution ? Ce paradoxe m'a montré la voie de ce que certains nommeront la folie, là où je l'appelle le salut et la solution à mes maux. Je devais revenir dans le passé, à ce moment précis où j'allais plonger ma lame dans le cœur de ma bien aimée, afin de ne pas commettre l'erreur fatale.
Pendant plus de quarante longues années de solitude, j'ai travaillé à ce retour. Je me suis inspiré des travaux de mes prédécesseurs, j'ai goûté à l'érudition, j'ai tenté de briser les barrières de l'espace, du temps et de la conscience. Aujourd'hui, j'y suis parvenu. Je suis la preuve que si le mal sommeille dans l'amour le plus profond, l'infime poussière d'espoir existe dans un océan de désolation.
J'ai construit cette machine dont le principe réside dans l'approche de l'infini. Elle travaille sur l'instant, sur l'infiniment petit et grand à la fois, sur l'énergie inépuisable du néant créateur qui ouvre le champs des possibles et de l'imaginaire. Cette machine renferme le pouvoir de la création même et pourrait être utilisée à n'importe quelle fin n'ayant pour seule limite que notre propre imagination. Mais j'ai toujours eu à l'esprit le but premier de son élaboration.
A l'heure où j'écris cette lettre, je suis en train de voyager dans la machine, à travers l'espace, le temps, la conscience. Tout est en train de se confondre et de s'unir. J'ai l'impression de voyager en même temps sur plusieurs plans. Si quelqu'un est en mesure de lire cette lettre un jour, cela en serait sans doute la preuve. Je pourrais peut-être même me retrouver moi-même dans une de ces dimensions un jour, dans un autre temps, un autre lieu, dans une autre forme, que sais-je ? En cet instant précis tout me paraît réellement possible.
Mais voilà qu'une mémoire enfouie me revient à présent:
J'ai déjà fait ce voyage... Ce n'est pas la première fois, j'ai même la vision que je le réalise depuis plusieurs fois.... C'est effrayant, au fur et à mesure que le voyage poursuit son cours, je me souviens mieux encore...
Je me souviens maintenant qu'à chaque voyage je parviens à retourner en ce moment crucial, juste avant de serrer ma lame avec force et de donner l'ordre à mon bras de se déployer jusqu'à la poitrine de ma femme. Il y a plus de quarante ans... Ce n'était pas la première fois que cela se produisait! Mais la colère s'est alors à nouveau emparée de moi, comme la première fois... A chaque fois... La lame finit toujours sa course au même endroit, et au moment même où la haine fait place au regret, les yeux plongés dans l'incompréhension que je perçois du regard de la femme que j'aime, à ce moment-là ma mémoire s'efface et tout se reproduit. La folie, la fuite, la machine... Je ne sais même pas comment je peux continuer d'écrire cette lettre tellement tout ceci est effrayant... Mais je sais pourtant qu'il est possible de faire en sorte que cela se passe différemment ! Je ne peux avoir fait tout ce chemin pour arriver à cet échec !
C'est terrible ! J'ai l'impression de revivre ce moment depuis des milliers de fois à présent ! Je me sens maintenant prisonnier de cette boucle infinie... J'ai peur, mais je ne dois pas céder à la folie. Je dois y arriver cette fois-ci... Je dois le faire... Je sens que le moment approche... Je ne dois pas faiblir et céder une nouvelle fois. Non ! Je n'en ai pas le droit !... J'arrive mon amour ! Je suis là, je t'aime...
Lord Tinklefrost
L'origine de cette histoire se situe dans une grande maison du nord d'une ile acquise a la cause des infusions de plantes exotiques. Au dessus de cette demeure planait une ambiance grise, humide et froide, qui n'avait pas grand chose de différente de celle qui régnait en dessous du toit de cette dernière.
Lord tinklefrost vivait la avec sa famille et ses servants depuis sa naissance. Cet homme anoblit grâce a des actes de guerre plus barbares les uns que les autres, était rude avec sa femme, Élisabeth, et ses employés Alfred le chauffeur, Émilie cuisinière et femme de ce dernier ainsi que juliet la bonne.
La vie a la demeure du lord était rythmé par le travail harassant les grandes réceptions et les brimades cinglantes. Lorsqu'un jour naquit la petite abigael, filles du couple bourgeois. Toute la maison était en ébullition. Les employés courraient pour apporter a Élisabeth et a abigael toute l'attention et le bien être que mérite un tel événement.
C'est dans cette agitation qu'Émilie fut prise d'une atroce douleur au plus profond de sa chaire. Elle n'eut d'autre choix que de s'isoler quelques heures, et elle aussi donna quelques heures après sa maitresse la vie a un petit garçon frêle. Lors de sa naissance, le bébé ne pleurât pas et il avait déjà les yeux ouvert et scrutait déjà le monde qui l'entourait. Pressée par ses maitres, Émilie n'eut d'autres choix que de laisser son enfant dans un coin de la cuisine posé sur une pile de torchons avec pour seul linge la serviette qu'Émilie utilisait pour sortir les plats du four.
Malgré l'amour que sa mère avait pour son enfant, Émilie n'avait que très peu de temps a consacrer à ce dernier. Effectivement les ordres fusaient de toutes part, de tel sorte qu'Émilie n'avais que quelque minutes par jour à accorder à son enfant. Plus le temps passait , plus Émilie s'épuisait. Au bout d'un an, Émilie mourut d'épuisement, laissant son enfant qu'elle n'avait pas eu le temps de faire baptiser, dans les bras de son père.
Lord tinklefrost n'en fut pas le moins du monde ému. Il ordonna a Alfred de reprendre la charge de sa femme en plus de celle de chauffeur et de maitre d'écurie. L'homme n'avait donc que quelque heures de repos par jour et ne pouvait que s'écrouler sur sa paillasse sans autres attention pour son enfant que le fait de lui donner quelque restes laissés par ces tortionnaires. Alfred avait bien pensé a quitter son emploi mais la crise faisait rage dans les rue de la cité et grand nombre de personnes mourraient sur les trottoirs sales et grouillant de vermine.
L'enfant qui ne portait toujours pas de nom, grandit donc seul. Il savait respirer, manger, marcher, mais privé de rapport sociaux, il ne communiquait pas. Il n'avait pour seul terrain de jeu que la cuisine et la petite chambre froide attenante car le lord n'admettait pas qu'il ne fasse le moindre pas en dehors de sa cache de peur que ses convives ne soient choqués à la vue de se sauvageon. Mais Il pouvait voir le luxe de la vie de ses geôliers au travers de la porte de la cuisine qui donnait sur la grande bibliothèque et parfois il pouvait observer abigael jouer avec sa préceptrice dans le grand jardin vert qui bordait sa prison.
Un jour la perceptrice l'aperçus regarder par la fenêtre. Cherchant qui pouvait être ce garçon, la femme au grand cœur s'apercus rapidement que le sujet de son questionnement était tabou. Bravant les interdictions, elle s'infiltrait chaque soirs dans la cuisine pendant que ses maitres dormait et qu'Alfred soignait les chevaux afin de donner à se garçon un minimum d'éducation. Rapidement elle réussit à le faire parler et lire. Il s'avérait que le garçon était fort intelligent. Au bout de trois années, le jour de son 10 me anniversaire alors que le fête battait son plein pour l'anniversaire d'abigael, la perceptrice qui voulait absolument offrir un cadeaux à son protégé fut prise la main dans le sac et fut immédiatement licencié.
Le garçon fut a nouveau seul et sans amours. Il se glissait parfois la nuit quand la maison dormait afin d'emprunter un livre dans la bibliothèque. Cette pièce n'était plus pour lui une lorgnette mais une source de bonheur et de rêve. Sa bienfaitrice et les livres lui avait donné une chose qu'on ne pourrait jamais lui enlever : les sentiments. C'est comme cela que les années qui suivirent furent dans un premier temps empilent de lassitude puis d'envie à la vue du faste des receptions, puis de jalousie et pour finir de rage. La rage envers le lord qui lui avait pris sa mère, son père, son éducation, sa bienfaitrice, sa vie.
Un jour de printemps alors que la rage été plus forte que les autres jours, il pris son courage a deux mains et ouvrit la fenêtre de la cuisine, traversa le jardin sans se cacher et partit à la découverte du monde dont il avait tant rêve au travers des pages qu'il tournait avec délectation. Il avait envie de savoir le fraicheur du matin et la chaleur de l'alcool, la douceur du vent qui caresse les cheveux, le parfum des femmes, les rires, la danse, la comédie de la vie.
Âpres plusieurs kilomètres, il arriva en ville. Il vu la misère, la crasse et la puanteur. Il errât des jours durant mais personne ne lui tendit la main; privé d'argent et d'amis il n'eut autres choix que se nourrir en chapardant et en ouvrant quelque poubelles au abord de grande demeures bourgeoises. Plus ces joues se creusaient, plus il repensait a l'opulence des fête données dans à coté de sa cuisine.
Âpres plusieurs mois de souffrances, il remarqua un homme fort élégant qui le suivait quand la nuit arrivait. Cette homme se deplassait sans bruit, il se confondait presque avec les ombres de la ville. L'homme s'aprochat et vint lui parler. Pour la première fois depuis des années une personne s'interréssait a lui comme la perceptrice l'avait fait precedament. Emplit de confiance notre jeune homme suivit cet intrigant personnage jusqu'à une de ces maison devant laquelle il passait mais dont les poubelles restaient désespérément vides. L'intérieur de la maison était chaude, des tapis jonchaient le sol, les murs étaient couvert de tapisseries et du feu crépitait dans la cheminée. L'homme l'invitât a s'assoir a table. Fou de bonheur notre jeune homme su enfin l'effet d'un intérieur chaleureux et doux, il eu d'un coup l'impression de vivre hors de la cuisine, de l'autre coté de la bibliothèque.
L'homme qui avait lu dans les yeux de son invité le mélange de rage et d'envie , lui proposa un contrat. « Je peux te donner tous ce dont tu rêves, plus de faim, plus de tristesse et tu n'as pour cela qu'a boire quelques gouttes du liquide qui coule dans mes veines » proposa l'homme élégant. « quel est cette personne, es ce le diable ?» Se demandant notre pauvre héros. Mais après mure réflexion, l'envie pris le dessus et notre homme acceptât.
L'hôte, s'emparât d'un couteau, et s'entailla le bras. Un liquide rouge et chaud coula de son avant bras. Il but, but et but encore. ses entrailles se tordirent, ses yeux se brouillérent, son corps devint froid et le pauvre homme évanouit.
Il se réveillât dans la rue sous une épaisse couche de neige. Depuis combien d'heures, de jours était il là, il ne le su jamais. A âpres quelques heures une faim inconsidérée s'emparât de lui. Il trouvât près de lui un homme en train de dormir dans la rue et se jettat sur lui dégagea l'écharpe qui entourait sa gorge. Et planta deux grosses canines dans le jugulaire de se dernier et il bu jusqu'à la dernière goutte la substance vitale de se miséreux. C'est alors que notre héros pris conscience de ceux qu'il était devenu. Comme dans ce livre qu'il avait pu lire dans la bibliothèque : Der Vampir (= Le Vampire) dd'HeinrichAugust Ossenfelder (1748).
L'idée lui vint alors de retourner dans son ancienne demeure. Il ouvrit la grande porte d'entrée qu'il n'avait jamais traversée de sa vie et la toute sa rage ressortit. Le se jettat sur toutes les personnes qu'il rencontra et les une après les autres les vida de leurs sang. Il laissa juste partir son père qui s'enfuit à la vue de se carnage. Il eut aussi l'idée d'annexer la maison et d'en reprendre le nom du propriétaire.
C'est comme cela que le nouveau lord tinklefrost devint éternel et vecu heureux pour le restant de ses jours.
Professeur Korrigan
Né dans une contrée du Nord, Korrigan est un mécanicien reconnu de tous. Il passe son temps à réparer charrettes, montres, portes, fours et tous objets qui se présentent à lui. Son travail étant exceptionnel, sa réputation ne fit que grandir au fil des années au point que son succès devint regional puis national. Le gouvernement qui eut vent de ses capacités hors du commun lui commanda des machines afin d'améliorer le quotidien du palais. Korrigan commença donc à fabriquer toute sorte de machines innovantes, une machine à traire les vaches, une pour faire le thé, une autre pour diffuser au plus grand nombre les messages du souverain, etc...
Il rencontra rapidement sa bien-aiméé (nom) avec laquelle il eut un enfant (nom). Fort de son succès et en perpétuelle recherche de nouveauté, Korrigan s'intéressa de très près à cette nouvelle science: la chimie. De plus, pour le remercier de son travail pour le peuple, il fut ordonné professeur.
Korrigan nageait dans le bonheur le plus parfait entre l'adulation que lui portaient ses compatriotes, l'exaltation de ses nouvelles découvertes et sa parfaite vie de famille.
Malheureusement, son fils fut atteint d'un mal inconnu. Korrigan se renferma alors sur lui-même et mit toute son énergie à découvrir un remède pour sauver son enfant. Ses recherches l'obsédaient à tel point qu'i ne mangeait plus ni ne buvait et ne dormait. Il commença à voler des cadavres chez le croque-mort afin de les disséquer, et à étudier les mécanismes du corps humain. Ne trouvant pas assez rapidement le remède, il se mit à enlever des personnes vivantes afin d'étudier in vivo le fonctionnement du corps. Ayant besoin de faire des tests, il découpait, puis réparait les corps mutilés. Il commença à leur inoculer les formules chimiques afin d'observer la réaction de leurs organismes, certains se liquifiaient, d'autres brûlaient de l'intérieur, certains avaient même des organes qui explosaient. Mais rien n'y faisait, les sujets décédaient à tour de bras sans qu'aucun d'entre eux ne survive. Plus le temps passait, plus le professeur avait besoin de corps. Plus les gens disparaissaient et plus la population se posait des questions autour de ces disparitions inquiétantes ; les gens d'armes étaient sur les dents.
Un jour, à bout de force, il testa un procédé qui ne tua pas son sujet. Heureux de cette découverte, mais craintif pour son enfant alité à longueur de journée et qui ne pouvait plus bouger que les yeux pour communiquer, il s'injecta le sérum à lui-même en guise d'ultime test. Malheureusement, il sombra dans le coma. A son réveil, 7 jours plus tard, son enfant était mort et enterré.
La douleur de cette perte et la pression de la police qui se rapprochait inexorablement, finit d'achever l'état mental du professeur. Par crainte de se faire prendre et par honte d'avoir échoué. Le professeur korrigan ne pouvait plus soutenir le regard de sa femme. Il prit alors la décision de fuir vers le Nord en se disant qu'il finirait bien par mourir de froid ou se faire manger par un ours.
Ce qu'il ignorait, c'est que la potion qu'il s'était inoculé lui permettait de ne pas vieillir et de le protéger des attaques des éléments climatiques, en d'autres termes, cela l'avait rendu immortel. Lors de l'attaque de bêtes sauvages, la rage qu'il portait en lui le faisait combattre à mains nues et c'est lui qui finissait par manger ses agresseurs.
Protégé par son invention et sa folie, il errait sans but à travers les plaines du Nord.
Plusieurs années de solitude plus tard, il se retrouva au Nord de la « Russie » et rencontrât dans une cabane un homme lui aussi très étrange nommé Vremia. Cet homme avait l'obsession du temps. Fasciné par le fait que Korrigan ne subissait pas l'œuvre de son obsession, ce dernier le recueillit et ils travaillèrent tous deux sur les projets de Vremia.
Lady Mantis
Homme d’hier et de demain
Petites et grandes entités, soyez souverains
Laissez vous guider par vos bas instincts
Et venez goûter à cet universel refrain
Je suis Lady Mantis
Envoutante, je magnétise
N’agissant toujours qu’à ma guise
Profitant de votre couardise
Je viens m’enquérir de votre âme conquise
Ne m’en voulez pas, j’en ai besoin
Ainsi je suis, tel est mon chemin…
Etérnité, pouvoir et vanité
Mon cœur a cessé de battre
Depuis ce jour où il m’a abusé
Alors sortie de ma corporéité
Il a expié son infamie le bellâtre
Je me venge sur vous
Je me venge sur tout
Je me venge c’est tout